Développements responsables

 

 

 

Mars 2021,
les questions fondamentales restent les mêmes qu’en 2015 !

Pourtant, prenons leçon de Bruno Latour, philosophe et historien des sciences, lorsqu’il attire l’attention sur les relations, et qu’il définit un territoire, également, par les liens sociaux de ses habitants.

Les évènements qui nous affectent si lourdement depuis quasiment un an, révèlent l'irresponsabilité des pratiques de certains, peu nombreux,
mais agissant sur la quasi-totalité de la planète.

Ceux qui recherchent des profits, « coûte que coûte », le font sur le dos
de toute une partie des travailleurs à l'échelle mondiale.
Beaucoup d'entre eux paient très cher les conséquences des conditions
dans lesquelles ils travaillent : les maladies professionnelles se multiplient
et les maladies environnementales aussi.
C'est au prix de leur perte de bonne santé que ces populations permettent
aux plus riches de continuer à amasser de nouveaux capitaux.

Nous appelons ‘’développements responsables’’,
ceux qui auront pour objectif la santé généralisée
à l'ensemble de la biosphère d'aujourd'hui
et pour de nombreuses années à venir ...

Une santé commune à l’ensemble du vivant.
Elle donne sens, essence aux combats pour tous les enjeux humains et vitaux.

 

Août 2015,
Comment ne pas remettre sur le métier la formule "Développement durable" ?
Quelle durabilité ? Pour quel développement ? Serait-il unique ?

Le DD, une idée qui aura permis une large réflexion, un mouvement mondial, une amorce de remise en cause...
Mais, un slogan qui aura aussi offert un verdissement, un "blanchiment" aux grandes multinationales ! Elles en ont fait leur miel publicitaire ! Elles qui rêvent de leur propre durabilité sans se soucier de leurs responsabilités...

Si nous visons "LE développement durable", quel est-il ? Unique ? Universel ? Pourquoi pas miraculeux ou sacré ?
Restons raisonnables !

Rappelons la réflexion des chercheurs IRD dans leur ouvrage collectif "Développement durable ? Doctrines, pratiques, évaluations... " Editions IRD 2002.

En pédagogie, cet oxymore est redoutable !
En effet, nos jeunes doivent savoir qu'aucun développement n'est "durable".
L'histoire en porte une longue suite de preuves...

 " Ce n'est pas à la nature de produire comme nos usines,
mais à nos usines de produire comme la vie !
" Idriss Aberkan

Pour donner de la vie à tout développement, il convient d'y travailler, de le négocier, de l'adapter...

Existe-t-il un projet ou un plan de développement qui n'ait laissé au bord de sa route plus ou moins d'exclus, voire de délogés, de sacrifiés... ou encore de condamnés ?

Il est impérieux de se poser les questions : "qui" profite d'un projet de développement, "qui" en sont les acteurs, sur "quel territoire"... Quelle en sera l'acceptabilité, et quelle sera sa durée?
A titre d'exemple, il serait difficile de dire que les énergies carbonées n'ont pas apporté de développement, même humain ! Or, aujourd'hui, nous savons tous que ‘’ce progrès’’ ne peut durer sans changer de sources d'énergies !

Pour notre part, pendant plusieurs années, nous avons utilisé l’expression "développement soutenable", mais, les réflexions de la COP 21 nous ont amené à préférer le terme de "développements responsables".
Il exprime vraiment les valeurs, objectifs et enjeux d’authentiques projets d’avenir. De projets partagés.

Certains parlent aujourd’hui de développement désirable et démocratiquement choisi… Nous pourrions également ajouter les qualificatifs "équitable", "solidaire"...

"Développements responsables" : une responsabilité qui implique de répondre aux questions énoncées plus haut.

"Responsables", vis à vis des autres et en respectant l'ensemble du vivant.
"Responsables" aujourd'hui, en l'état de nos connaissances, maintenant et vis à vis du futur...
"Responsables" demain, car en capacité de mesurer les effets positifs et/ou négatifs, ici et ailleurs...

L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE, C’EST QUOI ?

Les 17 objectifs de développement (ODD 2015)

 

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