Trop de pollutions

 

Chacun le sait, chacun les condamne, mais chacun y contribue !
Et les pollueurs sont rarement les payeurs ! Par ses aménagements, en polluant les sols, l’eau et l’air, l’homme modifie les caractéristiques physico-chimiques de la planète.

        "La société ne semble pas réaliser pleinement qu'elle est en train de contaminer tous les milieux naturels qui sont indispensables à la survie de notre planète et de l'humanité : air, sols, plantes, fleuves, mers, alimentation, etc.
On constate qu'à l'heure actuelle, il n'existe plus d'endroit vierge de polluants. Les traces de métaux lourds, d'éléments radioactifs, de pesticides, de PCB ou de phtalates sont de plus en plus nombreuses, des régions industrialisées jusqu'aux lacs de haute montagne ou aux neiges de l'Antarctique.
"

 

Le Plan national santé-environnement prend clairement acte qu’une part de l’augmentation des pathologies est due à la dégradation de nos environnements.

Résidus des matériaux au contact des aliments, traces de pesticides dans l’eau et l’alimentation, hormones, molécules médicamenteuses, métaux lourds, pollution atmosphérique, etc. provoquent cancers, diabète, maladies neuro-dégénératives…

Des centaines de millions de tonnes de déchets sont produits chaque année, dont beaucoup ne sont pas biodégradables : déchets domestiques et commerciaux, déchets de démolition, déchets cliniques, électroniques et industriels, déchets hautement toxiques et radioactifs.

 

Lorsque Rachel Carson publia, en 1963, son ouvrage "Printemps silencieux" – l’acte fondateur du mouvement environnementaliste moderne –, elle fut raillée pour sa propension à s’émouvoir des effets délétères du DDT sur les oiseaux… Hélas, c’était sans compter la déplorable faculté du sinistre insecticide à se stocker dans les graisses et à s’accumuler le long de la chaîne alimentaire – dont, il n’est jamais inutile de le rappeler, Homo sapiens fait partie. (publié dans Le Monde du 11/11/2014)

 

Roger Lenglet explique que dans un environnement de plus en plus façonné par les industriels, une révolution toxicologique s’impose à tous après la révolution pasteurienne qui révéla l’omniprésence d’un monde microbien et bactériologique invisible. Eu égard à la démultiplication dans notre quotidien de substances et de produits potentiellement toxiques, un principe de vigilance s’impose à l’ensemble des citoyens pour parer à des expositions évitables, bannir certains comportements, éviter certains produits dont il est démontré scientifiquement qu’ils sont à l’origine de pathologies et de troubles, souvent liés à la méconnaissance, voire à l’ignorance diffuse de leur impact sur l’organisme.
La nécessité de s’organiser collectivement pour alerter le législateur est un aspect capital également de cette « révolution ».

« Des affections cardiovasculaires à la stérilité masculine, en passant par le diabète, l’asthme…
nombre de maux dont nous souffrons ne sont plus d’origine naturelle
mais artificielle, fabriqués en quelque sorte par l’homme.
A court terme, c’est la survie de l’espèce humaine qui pourrait être mise en cause. »

Dominique Belpomme

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