Identifier les obstacles

Mars 2021,
L’année 2020, marquée profondément
par les mesures prises afin de lutter contre la pandémie Covid-19,
illustre la complexité des enjeux et leurs interdépendances.

Il faudra probablement plusieurs années pour en démêler l’écheveau
et faire la part de ce qui relève du coronavirus, de la pandémie,
des pathologies engendrées… et des mesures gouvernementales.

Les solutions apportées aux divers niveaux de crises, environnementales, économiques, sociales et sociétales, dépendent de notre capacité d’analyse,
et, donc de notre évolution culturelle.
En s’appuyant sur
les meilleures expertises scientifiques,
Esperanza21 souhaite contribuer aux débats.

 

Août 2015,
La prise en compte des obstacles individuels et collectifs à la compréhension de la complexité des facteurs concernés est la première étape du changement.  Notamment, penser diverses échelles d’espace et de temps, l'accélération des phénomènes depuis 2 siècles, relier des analyses trop souvent dissociées, se dégager du «  il faut le voir pour le croire», etc.…

Cette nécessaire évolution culturelle sera d'autant plus assurée que les obstacles réels à l'appréhension de la complexité des facteurs concernés seront identifiés et pris en compte.

Ainsi, la représentation du temps, aux échelles des phénomènes de l'évolution, est un obstacle pour toute une partie de la population peu familiarisée à raisonner en millions d'années. Pour beaucoup il est difficile de «voir» avant… Jésus Christ.

De plus, souvent nous avons besoin de «le voir pour le croire» !
D’autant plus de nos jours où nombre de représentations passent par « l’étrange lucarne » devenue « fenêtre sur le monde ». A l’applaudimètre, le « vu à la télé » l’emporte largement sur les analyses scientifiques !

Or, la compréhension des phénomènes concernant le vivant sont complexes.
Ils mobilisent diverses échelles d’espace et de temps et exigent un véritable effort intellectuel, qui plus est de longue haleine.

Par exemple, nous sommes plus sensibles au risque de réchauffement climatique qu'à la perte de biodiversité. Et pourtant ce sont en partie les conséquences des mêmes causes !
Observer la fonte des glaciers et se représenter la montée des eaux est plus aisé que prendre conscience des conséquences dues à l’érosion de la biodiversité. La perte de patrimoine génétique est encore plus difficile à appréhender…

A ces obstacles, s'en ajoute un autre : l'accélération des phénomènes depuis 2 siècles seulement !

Qui se représente avec aisance la très courte durée de l’Anthropocène dans l’histoire de la vie : 2 /40 000 000 siècles ?

Lucy vivait il y a déjà 32 000 siècles !

Cette accélération rend plus crucial l'état des lieux, et paradoxalement donne prise à d'autres obstacles comme le déni : ne pas vouloir savoir, faire l'autruche ; ou encore le catastrophisme : surinterpréter la réalité jusqu'à en être paralysé par la peur et le sentiment d'impuissance. 

Autre obstacle : les analyses des principaux enjeux sont souvent dissociées.
L’un s’intéressera à la biodiversité, l’autre au climat, qui à l’alimentation, qui aux pollutions, à la santé…
Or, tous ces paramètres sont interdépendants dans le grand système du Vivant !

Tout cela conduit également à revisiter, à réviser, le vocabulaire que nous utilisons couramment, en particulier pour adopter des termes plus précis, en meilleure cohérence avec les savoirs actualisés.

 

Présentation
Genèse
Un diagnostic sans complaisance
Comprendre la complexité de la biosphère
Un projet commun
COP 21 : rendez-vous citoyens

 

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